Torchon Kelsch Liteaux bleu
Description :
Le Kelsch est encore un tissu local tissé à l’ancienne. Le kelsch est en lin. Ses motifs, déclinés à l’infini, varient cependant de préférence autour des rayures et des carreaux. Toutes les couleurs s’y retrouvent avec une préférence pour les bleus et rouges. Traditionnellement le tissu Kelsch se décline en carreaux écru et bleu, écru et rouges ou les trois couleurs mélangées.
Un bref historique du tissu Kelsch
A l’origine, ce tissu était réalisé en pur lin. Plus tard, lorsque le coton a été importé et plus connu, à partir du 19e siècle, on a commencé à fabriquer du tissu kelsch en métis (c’est à dire avec une chaîne en coton et une trame en lin). le lin a été cultivé dans nos contrées depuis le 12e siècle, alors que la culture en coton n’y a jamais été possible
Le kelsch était fabriqué par les paysans en hiver, à leur domicile. Dans la plupart des fermes, se trouvait un métier à tisser, les teintures des fils étaient réalisées à l’indigo pour le bleu et à la garance pour le rouge. les types de carreaux variaient selon les régions, les tisserands et les familles.
Ce tissu kelsch servait à confectionner des housses de plumons et de taies d’oreiller, le plus souvent le dessus de ces housses était en kelsch, alors que le dessous était en lin blanchi. Les rideaux qui fermaient les alcôves étaient également en kelsch
La tradition veut qu’au siècle dernier, les catholiques aient eu des tissus à prédominance rouge alors que les protestants en avaient très souvent à carreaux bleus..
En ce qui concerne l’origine du mot “Kelsch”, il semblerait qu’il provienne de l’adjectif “kölnisch” (de cologne) rappelant l’usage du “bleu de Cologne” cultivé sur ce bord du Rhin depuis le 8e siècle. En effet, Charlemagne avait ordonné et régi par des édits très stricts la plantation du pastel (donnant la couleur bleue) des teinturiers.
D’autres avancent l’idée que le mot “kelsch” pourrait être d’origine Celte. En effet, les Celtes plantaient le lin et savaient tisser des étoffes à carreaux comme en témoignent aujourd’hui encore les tissés des clans écossais…